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POTAL’ : Quand la Hard Dance devient un épisode Dark Cartoon ?

Lorsqu’on parle de la scène hard-trance et hard house en France, un nom commence à se faire une place : POTAL’. Ce DJ et producteur, à l’univers aussi intense que bienveillant, insuffle une énergie joyeuse à travers ses sets et ses productions. Récemment, il a décidé d’adopter ce nouveau pseudonyme pour mieux refléter ses valeurs et se démarquer d’une image plus décalée qu’il trouvait trop éloignée de sa vision actuelle.

Aux origines d’une passion

C’est il y a huit ans que POTAL’ découvre la musique électronique avec la psy-trance. Highlight Tribe, confie-t-il en souriant, une référence à son premier coup de cœur musical. Ce n’est qu’en deuxième année d’études supérieures qu’il assiste à ses premières soirées techno, aux Transmusicales de Rennes en 2017, un festival qui marquera un tournant décisif dans son parcours.

L’envie de produire a émergé avec le besoin de se développer artistiquement. Pourtant, au départ, il avait cette impression que la production musicale était un monde inaccessible. Finalement, il s’y plonge et y prend un plaisir immense. Sans formation musicale classique, il se forge son propre univers, inspiré par des artistes aux multiples facettes comme Daft Punk, qui allient musique, arts visuels et narration.

En studio, POTAL’ fonctionne avec rigueur : il réserve ses matinées en semaine à la production, s’assurant ainsi de pouvoir s’y consacrer pleinement. Il s’inspire de tout, tant que l’intensité et les mélodies sont au rendez-vous. Son univers oscille entre hard house, hard trance, happy hardcore, hardstyle et hardbounce, avec une touche d’influence espagnole, où les genres s’entremêlent pour créer une ambiance qu’il nomme “Dark Cartoon”.

« Enter the Lab » : une première sortie importante

Parmi ses morceaux, une track occupe une place particulière dans son cœur : Enter the Lab, sortie le 24 avril sur le label 2much. C’est une œuvre où il a su conserver la vibe originale de la hard-trance tout en la modernisant. Cette sortie est d’autant plus importante pour lui qu’elle marque sa première signature sur un label. Composée dans un moment de doute, elle est née d’un déclic après une discussion avec un ami qui lui a rappelé une vérité essentielle : « Il faut vraiment faire ce que tu veux dans ta musique. »

Des moments marquants sur scène

Deux dates ont profondément marqué sa carrière. La première, son passage à Madame Loyal à Rennes, où il a joué devant 7 000 personnes. « À la base, personne ne me connaissait, et pourtant j’ai réussi à embarquer le public dans mon univers », se souvient-il.

La seconde, son set à Château Perché, où il a osé jouer exactement ce qu’il aime sans concession. Ce jour-là, il a pris des risques et s’est totalement affirmé artistiquement. Depuis, il se permet d’intégrer davantage de hard house à ses sets.

POTAL’ a déjà de nombreux projets en gestation, notamment deux collaborations à venir. Côté performances, il rêve de jouer sur la scène centrale de La Machine du Moulin Rouge à Paris et au Chocolate en Espagne, un club iconique pour sa vibe unique. Plus que la notoriété, ce qui compte pour lui, c’est avant tout que les gens écoutent et apprécient sa musique.

La scène techno aujourd’hui et demain

Il observe avec intérêt l’évolution de la techno, entre son explosion médiatique et la montée en puissance de la hardtechno. « C’est bien que ça se popularise, mais tous les acteurs ne respectent pas forcément les valeurs initiales du mouvement », note-t-il. Il regrette une certaine uniformisation des productions et espère voir émerger davantage d’artistes qui produisent sans chercher un résultat immédiat, avec une approche plus instinctive et sincère.

Quant aux nouvelles technologies comme l’IA, il y voit un outil fascinant, à utiliser avec bon sens. Il s’en sert lui-même pour simplifier certains aspects techniques et accélérer son apprentissage. Son seul souci serait que la créativité humaine finisse par s’effacer derrière les machines.

Derniers mots et conseils aux débutants

Pour conclure, POTAL’ cite deux artistes qui l’inspirent profondément : Polo & Pan, pour leur sound design magistral, et Vladimir Cauchemar, dont il admire les multiples projets. Si un jour il devait remixer un morceau, il choisirait une vieille pépite comme El Italiano, un titre fédérateur qui, selon lui, mériterait une nouvelle vie sur le dancefloor.

Son conseil aux jeunes producteurs et DJ ? « Ne pas parler de ses idées avant de les concrétiser. Les gens ont tendance à dire pourquoi ça ne marchera pas plutôt que pourquoi ça pourrait marcher. Rappelle-toi que tu fais de la musique avant tout, le reste suivra. »

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