Aymce : fusionner rap et techno, c’est plus qu’un style, c’est une identité
À 20 ans seulement, AYMCE est un artiste de la Côte d’Azur qui explore sans complexe la fusion entre rap et musique électronique. Derrière son ton humble et posé, se cache un vrai perfectionniste, obsédé par le live, les textures sonores et les émotions brutes. Rencontre avec un passionné qui ne triche pas.
“Je savais que c’était ça : l’électro et le rap, c’est mon truc”
Aymce n’est pas tombé dans la musique par hasard. Il a commencé le mix à 12 ans, inspiré par un certain Martin Garrix.
“Il avait 16 ans, j’en avais 12, j’ai vu une vidéo de lui et je me suis dit : c’est incroyable, c’est ça que je veux faire.”
Il apprend à mixer, puis très vite, on lui dit qu’il faut produire ses propres sons. Il s’y met, puis naturellement, il découvre le rap. Et là, nouveau coup de foudre : Travis Scott, puis Laylow en France.
“Avant, j’écoutais même pas de rap. J’aimais pas. Puis j’ai pris une claque avec Travis Scott. Laylow aussi, évidemment, je pense que ça s’entend.”
Mais ce n’est qu’avec le temps qu’il trouve sa voie : un vrai mélange rap / électro,
“parce que faire que du rap ou que de l’électro, je ne me retrouvais jamais à 100 %.”
Et récemment, il s’est ouvert à la techno :
“J’ai découvert la techno y’a pas longtemps, j’ai bien kiffé. Et je me suis dit : pourquoi pas essayer. En vrai, en live, ça peut tout déchirer.”
Créer, re-produire, re-poser : un processus en perpétuelle évolution
“Je prod toujours en premier. Ensuite je pose, et parfois si ça matche pas, je refais une autre prod.”
Aymce ne se contente jamais d’une seule version. Il aime reconstruire autour d’un texte, recoller l’ambiance à ce qu’il raconte.
“Des fois je vais poser sur un beat trap, et ensuite refaire une prod techno derrière. Juste pour que ça colle mieux à l’ambiance, à l’émotion.”
Pas vraiment de carnet de rimes, ni de longues sessions d’écriture. Il préfère le micro direct.
“Je suis plus dans le ressenti. Je pose ce qui me vient. Je fais des toplines, des mélos, des refrains. Et souvent, ce qui sort direct, c’est le meilleur.”
Pour lui, la musique, c’est une question d’instant.
“Ça dépend du mood. La musique, c’est 100 % émotion.”
“Je parle de moi, de ma mère, de mes histoires. Je veux que ce soit vrai”
Côté textes, Aymce reste ultra personnel. Pas de storytelling fictif ou de clichés de façade : il écrit ce qu’il vit.
“Je parle beaucoup de relations, c’est vrai. De love. Mais aussi de ma mère. C’est un sujet qui me touche énormément. J’en parle beaucoup dans mes morceaux. C’est une des sources principales de mon inspiration.”
Ce qu’il cherche ? Que ses sons racontent son parcours.
“Je parle aussi de la difficulté à atteindre ce que tu veux, de ma famille, du chemin. C’est ça qui me nourrit. C’est ça ma musique.”
Un son hybride en pleine ébullition
Si ses influences vont de Fred again.. à Skrillex, en passant par Anyma ou encore l’artiste émergent Neika, AYMCE a su créer un univers à lui. Il ne cherche pas à faire un mashup bancal, mais bien une vraie fusion sonore.
“La techno et le rap, c’est pas si éloigné que ça. T’as des basses, des kicks qui tabassent, juste avec d’autres placements. Moi j’aime bien la mélo, le groove. J’essaie de créer une énergie commune. Et ça vient naturellement.”
Mais il le dit lui-même :
“Je pense qu’il y a encore énormément de marge de progression là-dessus. J’ai commencé à faire des vrais sons dans ce délire-là cette année. Donc c’est encore le tout début.”
Objectif scène : “Je fais de la musique pour le live”
Aujourd’hui, AYMCE est en studio, en solo, dans une démarche 100 % indé. Mais il le sait : la finalité, ce sera le live.
“Je veux pas juste jouer 14 sons en playback. Je veux créer une vraie expérience scénique : des versions live, des remixes, peut-être même des sons que tu n’as jamais entendus.”
Il a d’ailleurs déjà un premier déclic scénique derrière lui, avec un concours marquant : Kick Ça, organisé par l’Ekip Sud.
“J’étais en finale. J’ai dû construire un vrai live, avec scéno, narration, décors. C’est là que j’ai appris à gérer le stress du live. J’ai fini 3e, mais cette défaite m’a mis une claque. Elle m’a fait évoluer mentalement. C’est clairement le meilleur souvenir que j’ai pour l’instant.”
La suite : DA, visuels, et “du son, encore du son”
Un projet ? Pas encore. Mais des titres à venir, c’est sûr.
“Je veux sortir un vrai projet, mais seulement s’il est solide. Je ne sais pas si ce sera cette année ou dans deux ans. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on continue à travailler l’univers.”
Et cet univers, AYMCE le construit avec ses potes, notamment Pinky, créateur de visuels et de personnages “monstrueux” autour du projet.
Pas de clip pro à l’horizon, mais une direction artistique qui prend forme.
“On essaie de bien poser les bases, développer cet univers entre fiction et réel. Et surtout, rester actifs. On a plein de sons prêts à sortir.”
Un dernier mot pour les artistes en herbe
Aymce finit l’interview avec un message aux jeunes qui hésitent à se lancer :
“Si t’aimes la musique, fais de la musique. Peu importe si t’as peur. Si t’as un projet long terme, montre-toi. Va sur TikTok, Insta, utilise ces plateformes. C’est fait pour ça. Te freine pas parce que les autres vont juger. Sois toi-même. Et surtout, kiffe.”
Merci AYMCE, pour cette interview sans filtre. On a hâte d’entendre la suite. En attendant, restez branchés : du nouveau arrive… très bientôt.
Malo est co-fondatrice de Technomag. Née dans l’univers techno, elle a été bercée par la vibration des basses (ont vous laisse imaginer les séquelles :’).
Vidéaste & photographe freelance, ce qu’elle aime dans son métier, c’est la possibilité de capturer des émotions et des instants précieux à travers ses photos et vidéos. Mais surtout, elle est là pour capturer vos meilleures bass-faces !
Chaque événement est pour elle une occasion unique de raconter une histoire, qu’elle essaie de faire avec authenticité.
Chez Technomag, Malo rédige des articles, gère les réseaux sociaux et partage des projets qui lui tiennent à cœur. Elle s’occupe également d’une partie de la communication (ne lui en voulez pas si elle n’a pas encore répondu aux mails ! ^^’ ).
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