Babcock Factory : Une fermeture administrative qui met en suspens la scène techno parisienne
La Babcock Factory, haut lieu de la scène techno parisienne, se retrouve au centre d’une décision administrative qui a pris de court la communauté. Ce week-end, les événements phares Welcome Back Devil et Set Events, prévus les 26 et 27 septembre, ont été annulés à cause de cette fermeture inattendue. Le lieu, qui avait rouvert en avril dernier sous l’impulsion de l’équipe de Kumquat Events, connaît un obstacle majeur dans sa dernière saison de soirées, laissant un vide dans l’agenda culturel des amateurs de musique électronique.
Un lieu emblématique en sursis
La Babcock Factory, une friche industrielle située à La Courneuve, avait su devenir en peu de temps un espace incontournable pour les soirées techno et underground. Ancienne usine, ses vastes espaces ont accueilli de nombreux collectifs et organisations (Possession, Exil, Dream Nation, …), offrant une scène spectaculaire aux artistes et au public en quête d’expériences festives hors du commun. Depuis sa réouverture, la Babcock Factory avait rassemblé une communauté dévouée, attirée par l’énergie brute et immersive des événements qui s’y déroulaient.
Les soirées de cet automne devaient marquer la clôture de la dernière saison du site, avec des événements majeurs, dont Welcome Back Devil et Set Events, prévus pour ce week-end de septembre. Malheureusement, les festivités ont dû être suspendues en raison de la décision soudaine et indépendante de la volonté des organisateurs. Set Events, malgré l’annulation à la Babcock, a pu relocaliser son événement dans un lieu tenu secret, mais l’incertitude plane toujours sur les prochaines soirées.
La politique locale et les annulations : un lien qui ne peut être ignoré
La Courneuve, une ville en pleine transformation urbaine, a mis en place des politiques visant à réorienter son image et ses infrastructures. Cette décision de fermer la Babcock Factory fait écho à une série de mesures de la mairie visant à encadrer les événements nocturnes et à préserver l’ordre public. Ce genre d’intervention administrative, bien que souvent justifié par des questions de sécurité, laisse une partie de la scène culturelle locale perplexe, et parfois même frustrée.
Les soirées techno, notamment celles organisées dans des lieux industriels comme la Babcock Factory, attirent des milliers de fêtards, ce qui peut inquiéter les autorités locales. À travers ces annulations, certains y voient une volonté de contrôler les lieux de fêtes alternatifs, qui échappent parfois aux circuits plus conventionnels. Ces événements sont aussi l’occasion pour de jeunes collectifs de s’exprimer et de donner un souffle nouveau à la scène techno parisienne.
Un avenir incertain, mais plein d’espoir
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Kumquat Events a exprimé sa frustration face à cette fermeture administrative imprévue, tout en promettant de tout faire pour que la Babcock Factory rouvre ses portes rapidement. “Nos équipes travaillent d’arrache-pied pour tenter de débloquer la situation. Nous espérons pouvoir réinvestir le lieu très prochainement”, peut-on lire dans leur annonce.
Cette fermeture administrative met en suspens les derniers événements prévus dans cette warehouse emblématique. Avec des infrastructures adaptées aux grandes fêtes et des espaces impressionnants, la Babcock Factory s’était affirmée comme un lieu indispensable de la culture techno à Paris. Il est à espérer que cette interruption ne sera que temporaire, et que la Babcock pourra reprendre sa place sur la scène musicale.
Une communauté mobilisée
Les habitués de la Babcock et les organisateurs ne cachent pas leur amertume face à cette situation, mais ils restent déterminés à soutenir ce lieu unique. La Babcock Factory n’est pas seulement un espace festif, c’est un symbole de la capacité des friches industrielles à renaître en tant que hubs culturels.
La Babcock a su fédérer un large public en proposant des soirées variées, du hardcore à la house, en passant par le break et la techno industrielle. C’est ce mélange des genres et cette diversité qui ont fait sa renommée. Le projet de Kumquat Events était de permettre à des collectifs locaux d’organiser leurs événements dans ce lieu exceptionnel, et de donner une dernière saison mémorable à cet espace unique.
Un impact sur la scène techno parisienne
La fermeture de la Babcock intervient à un moment où la scène techno parisienne connaît un renouveau. Avec des événements de grande envergure programmés dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, l’annulation des événements du week-end représente une perte importante pour les amateurs de musique électronique.
En attendant, la communauté techno reste solidaire. Des solutions alternatives, comme le déménagement de Set Events, montrent que l’esprit de fête et de partage persiste malgré les obstacles. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la Babcock Factory, un lieu qui aura marqué la scène électronique parisienne de son empreinte unique.
L’impact sur la communauté : des billets revendus dans l’incertitude
L’annulation des événements a également touché l’organisation de RAW et UNREAL, qui devaient proposer un after très attendu par la communauté techno. De nombreux participants avaient déjà acheté leurs billets pour cette soirée, mais dans l’incertitude concernant la tenue de l’événement, certains commencent à revendre leurs places, craignant que l’after soit également annulé. Cette situation est le reflet d’un climat d’incertitude généralisée, où les amateurs de musique électronique voient leurs soirées favorites compromises par des décisions politiques et administratives.


Gazovitch est une figure montante de la scène hard techno, à la fois derrière les platines et à la plume. Basé en France, il s’est forgé une réputation grâce à ses sets énergiques et sa capacité à transporter son public au cœur de l’essence brute et intense de la techno. Son style se caractérise par des basses percutantes, des kicks puissants et des transitions audacieuses, captivant les amateurs de techno à chaque performance.
Mais Gazovitch ne se contente pas de faire danser les foules. Passionné par l’univers de la techno sous toutes ses formes, il est également rédacteur chez Techno Magazine, où il partage son expertise et ses analyses sur les dernières tendances, artistes, et évolutions du genre. Sa double casquette de DJ et rédacteur lui permet d’avoir une vision à 360° de la scène techno, enrichissant aussi bien ses performances que ses écrits.
Que ce soit derrière les platines ou dans les pages de Techno Magazine, Gazovitch fait résonner la techno sous toutes ses formes, avec un engagement et une passion indéniables.